A quel rythme vont les réformes de l’éducation ? – Dans les coulisses de la démocratie universitaire
Sur les 14 dernières années (= durée de la scolarité d’un élève, de la maternelle au bac), 125 lois et 600 décrets sont venus modifier les dispositions législatives et réglementaires applicables à l’école. Résultat : sur la période, plus de 80% des articles du Code de l’Education ont été modifiés ou supprimés.
Qui parle de stabilité ?
La "merdification", ou "enshitification" en anglais, est un terme popularisé par l'auteur Cory Doctorow pour décrire la dégradation progressive des services en ligne et, plus largement, de nombreux aspects de la société. Ce phénomène est le résultat d’un modèle économique prédateur axé sur la croissance à tout prix, au détriment de la qualité et du bien-être des bénéficiaires et des travailleurs.
Voici quelques-uns des effets néfastes de la "merdification":
- Baisse de la qualité des services: Une fois qu'une entreprise a acquis une position dominante sur le marché et a fidélisé ses utilisateurs, elle est incitée à réduire ses coûts en sacrifiant la qualité de ses services. Cela se traduit par des produits et services dégradés, un service client médiocre et une absence d'innovation.
- Augmentation des prix: Les entreprises "merdifiées" profitent de leur position dominante pour augmenter les prix de leurs services, sachant que les utilisateurs ont souvent peu d'alternatives.
- Exploitation des travailleurs: La "merdification" entraîne souvent une dégradation des conditions de travail, avec une pression accrue sur les employés restants, des salaires stagnants ou en baisse, et une précarisation accrue pour les travailleurs des plateformes comme Uber ou Deliveroo.
- Disparition des entreprises indépendantes: Le modèle économique de la "merdification", favorisant les monopoles et l'écrasement de la concurrence, conduit à la disparition progressive des petites entreprises et des commerces indépendants, incapables de rivaliser avec les géants du web.
- Uniformisation de la culture: La "merdification" touche également le domaine culturel, avec une standardisation des productions cinématographiques et télévisuelles, privilégiant les franchises et les suites au détriment de l'originalité et de la créativité.
- Spoliation des biens publics: La privatisation des services publics s'inscrit dans une logique de "merdification", où la recherche du profit prime sur l'intérêt général, conduisant à une dégradation de la qualité des services publics et à une augmentation des inégalités.
Face à ce phénomène, il est important de:
- Prendre conscience de la "merdification" et de ses mécanismes pour mieux la combattre.
- Soutenir les entreprises éthiques et les commerces indépendants qui placent la satisfaction de leurs clients et le bien-être de leurs employés au cœur de leurs préoccupations.
- Rester vigilant face aux pratiques des géants du web et ne pas hésiter à se tourner vers des alternatives plus éthiques et respectueuses des utilisateurs.
La "merdification" est un phénomène généralisé. Il est fondamental d'en prendre conscience et d'agir à notre échelle pour promouvoir un modèle économique plus juste, équitable et durable.
Un diplôme envoyé en recommandé, ... mais pas reçu : avis laissé en boîte aux lettres, courrier non remis, lettre perdue. Après une semaine de recherche, la poste ne sait pas où il est.
Incompétence crade, désengagement, sous-traitance pendant les vacances, jemenfoutisme, numérisation, process, call centers, service client, enquêtes qualité, .....
Pour la personne derrière moi dans la file à la poste, c'est un permis de conduire, qu'elle vient chercher pour sa mère qui est perdu, 5 personnes sont dans le même cas, ....
Glissement progressif qui se généralise vers un désengagement et la non considération des attentes d'autrui.
Délitement des liens qui font le vivre ensemble, le tout saccagé par la généralisation de processus automatisés, de worklows, de la désintermédiation (vive les les call centers,..), de segmentation du travail, de recherche de performance selon des critères bien débiles qui ne mesurent pas les bonnes choses. et qui rendent tout le monde malade.
Réclamation ouverte à la poste,....pour ce que ça vaut.
Un personnage solitaire et tragique dont l’étrange personnalité a semé le chaos et le carnage dans la politique française.
Sous le coude, c'est assez brouillon mais ça a le mérite de poser les sujets et d'apporter des éléments de réponse, et de se replonger sur le nomic.
Principes généraux du droit
La notion de "principes généraux du droit" peut poser un problème d'accessibilité au droit pour plusieurs raisons, principalement liées à la difficulté de trouver et de comprendre ces principes qui ne sont pas clairement énoncés dans un texte de loi.
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Publication et accessibilité limitées : Contrairement aux lois qui sont systématiquement publiées au Journal Officiel, les décisions de justice qui établissent ces principes ne sont pas toujours facilement accessibles. Certaines peuvent être publiées dans des recueils spécialisés, comme le recueil Lebon pour le Conseil d'État, mais ceux-ci sont souvent coûteux et incomplets, notamment en ligne. L'exemple de la décision du Conseil d'État de 1962 sur le gouvernement démissionnaire, introuvable gratuitement en ligne, illustre ce problème.
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Manque de clarté et de lisibilité : Les décisions de justice, en particulier celles du Conseil d'État, sont souvent rédigées dans un style complexe et difficile à comprendre pour les non-juristes. Leur formulation elliptique et l'usage de termes techniques rendent difficile l'identification claire des principes énoncés.
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Caractère implicite des principes : Les "principes généraux du droit" sont souvent déduits de décisions de justice où ils ne sont pas explicitement formulés, mais plutôt exprimés à travers la solution apportée à un cas concret. Cette caractéristique les rend difficiles à identifier et à comprendre sans une analyse approfondie de la jurisprudence.
Plusieurs contradictions au sein de la Constitution française de la Ve République
Contradiction concernant l'autorité sur les militaires : La Constitution stipule que « le Président de la République est le chef des forces armées », « le Premier ministre […] est responsable de la défense nationale » et « le Gouvernement […] a au sa disposition […] les forces armées. Le manque de clarté concernant l’entité qui détient l’autorité ultime sur l’armée pourrait conduire à des conflits, notamment en période de désaccord entre ces institutions.
Ambiguïté quant à la capacité du Président à révoquer le Premier Ministre : La Constitution précise vaguement que « Le Président de la République nomme le Premier Ministre. Il met fin à ses fonctions sur présentation par ce dernier de la démission du Gouvernement ». Cette formulation ne précise pas si le Président peut refuser la démission du Premier ministre ou l'exiger, laissant sans réponse la question de savoir si le Président peut révoquer le Premier ministre. La Constitution ne mentionne pas non plus le rôle d'un gouvernement intérimaire pendant les transitions.
Contradiction concernant la procédure d'amendement et la clause d'éternité : La Constitution prévoit deux procédures d'amendement, toutes deux nécessitant l'approbation des deux chambres du Parlement. Cependant, il comporte également des clauses d'éternité stipulant qu'"aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsque l'intégrité du territoire est menacée" et que "la forme républicaine de gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision". Cela présente une contradiction car si les clauses d'éternité étaient absolues, il ne serait pas nécessaire de recourir à des procédures d'amendement alternatives. L’absence de mécanismes d’application de ces clauses compromet encore davantage leur efficacité.
L'article critique la Constitution française de 1958 pour son langage vague, ses termes mal définis et ses contradictions internes. Madore soutient que le manque de clarté de la Constitution est particulièrement problématique lorsque des conflits surviennent entre institutions, car son langage vague ne fournit que peu d'orientation dans de telles situations.
Séparation des ordres judiciaires
La séparation des ordres judiciaires en France est le résultat d'une longue évolution historique qui remonte à l'Ancien Régime. Avant la Révolution française, le roi détenait tous les pouvoirs, y compris celui de rendre la justice. Cette absence de séparation des pouvoirs a conduit à une certaine confusion et à un manque d'indépendance de la justice.
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La Révolution française et la méfiance envers les juges : Les révolutionnaires, marqués par l'arbitraire royal, se méfient des juges et cherchent à limiter leur pouvoir. Ils souhaitent notamment éviter que les juges ne s'immiscent dans les affaires de l'administration, perçue comme l'expression de la volonté générale. Cela conduit à la théorie du ministre-juge, où le ministre est responsable de juger les litiges impliquant son administration.
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L'émergence du Conseil d'État comme juge administratif : Le ministre, souvent non juriste, délègue progressivement sa fonction de juge administratif à des spécialistes du droit, notamment au Conseil d'État, initialement un organe consultatif du gouvernement. Au fil du temps, le Conseil d'État acquiert une certaine autonomie et s'impose comme le juge suprême de l'ordre administratif.
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La séparation des ordres judiciaire et administratif : La France se retrouve ainsi avec deux ordres de juridiction distincts : l'ordre judiciaire, chargé des litiges entre particuliers, et l'ordre administratif, compétent pour les litiges entre les administrés et l'administration. Cette séparation, fruit de l'histoire plus que d'une réflexion rationnelle, complexifie le système judiciaire français et rend l'accès au droit plus difficile pour les citoyens.
Fabriquer et vendre 240 millions de PC pour remplacer "ceux qui fonctionnaient très bien sous Windows 10" serait équivalent à "186 milliards de km en voiture thermique" ou "10 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre de la France".
"Sápmi, vuoi Sápmi!" est une chanson de l'album du même nom du musicien sami Nils-Aslak Valkeapää (connu sous le nom d'Áillohaš dans la langue des Samis du Nord).
Sorti en 1982 à la suite du mouvement d'Áltá, qui s'opposait à la construction d'un barrage hydroélectrique sur le fleuve Alta-Kautokeino dans le nord de la Norvège, le morceau intègre des éléments musicaux qui illustrent la résistance à l'oppression de l'homme et de la nature.
- La chanson commence par l'appel insistant d'un tétras, suivi d'enregistrements de chants d'oiseaux, de chansons de manifestation, de scies circulaires, de ruisseaux et d'hélicoptères de la police.
- Ces sons accompagnent le joik du jeune chanteur sami Ingor Ántte Áilu Gaup.
- Le joik est la tradition musicale continue la plus ancienne d'Europe du Nord, considérée comme un don de la terre elle-même.
- Les joikeurs chantent la terre et ses habitants, chaque chanson incarnant et jouant une personne ou un lieu particulier.
Ensemble, les différentes voix, les sons et les phénomènes naturels de "Sápmi, vuoi Sápmi!" se mélangent pour créer un portrait puissant d'une terre et d'un peuple menacés, et de la force combinée du monde humain et plus qu'humain mobilisée pour la défense mutuelle de la Terre commune.
Je découvre dans ma boîte aux lettres un courrier recommandé sensé m'avoir été remis contre signature, sauf que :
- le facteur n'a pas sonné, alors que j'étais présent,
- je n'ai rien signé.
Bravo la Poste !
Sur les 20 dernières années le Code du travail a triplé de volume, pour le Code du commerce c’est x4,5 et x8 pour le Code de l’Environnement. Comme le dit l’ami Koenig, l’inflation normative est devenue aujourd'hui "la principale source d’injustice entre ceux qui font les règles, ceux qui en profitent et ceux qui les subissent".
Selon un rapport de l’OCDE, le coût annuel des charges administratives en France pour les entreprises est estimé à 84Mds€ (= 3% du PIB). L’équivalent de 3/4 des subventions annuelles versés aux boîtes par l’Etat (110Mds€ en 2022).
" La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps.
La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression.
Supprimer le mot «mademoiselle» est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien.
Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.
Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions.
Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.
Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots.
Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu?
Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants: faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants.
Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée.
Parce que dans cet effort se trouve la liberté.
Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses «défauts», abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain."
La dépendance au sentier, parfois appelé sentier de dépendance ou dépendance au chemin emprunté (path dependence ou path dependency en anglais), est un concept issu de la science économique qui s'est ensuite diffusé à la science politique et à la géographie économique. C'est un concept répandu en sciences économiques et sciences sociales pour étudier la diffusion de l'innovation et les questions de développement.
Pas banal de devoir fournir un certificat de vie.
Signe des temps ?
Entre le temps long de l’histoire et les guerres d’aujourd’hui, le jeu et l’affrontement des grandes puissances brouillés par les ambitions de nouveaux acteurs, comment comprendre le chaos et la complexité du monde contemporain au-delà du vacarme continu de l’information et de la désinformation ?
- Amin Maalouf Ecrivain, essayiste, académicien depuis 2011, élu Secrétaire perpétuel de l’Académie française en 2023
- Thomas Gomart Historien des relations internationales, directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI).
- La notion de « progrès » ne sera plus associée au seul techno-solutionnisme,
- Les indicateurs de bien-être remplaceront le PIB pour piloter les politiques publiques,
- Les investissements en tout domaine prendront en compte les limites planétaires,
- La performance immatérielle sera considérée comme la condition d’une lucrativité raisonnable,
- Les solutions « propres » remplaceront vraiment les solutions « sales », aujourd’hui elles ne font que s’empiler les unes sur les autres,
- Les critères de réussite sociales ne seront plus synonymes de toujours plus pour la galerie, mais toujours mieux pour maintenir les conditions d’habitabilité de la planète,
- Le renoncement aux produits non essentiels deviendra la norme,
- Les inégalités sociales cesseront de nourrir les ressentiments et les extrêmes pour retrouver de la paix économique,
- La sobriété sans effet rebond ne sera plus confondue avec l’efficacité énergétique,
- L’interdiction de l’intolérable ne sera plus différée,
- Le vivant aura des droits,
- La compétition sera moins valorisée que la collaboration, l’entraide et la solidarité,
- Le génie humain et la haute technologie seront mises au service de l’essentiel et du techno discernement.
Cycle de trois webconférences, suivi de plusieurs débats, pour échanger autour de la « chose » numérique : comprendre le numérique, pour pouvoir le critiquer et le transformer.
selon une étude parue récemment dans Environmental Research Letters, il n’est pas possible d’écarter la possibilité d’atteindre les 50 °C à Paris – y compris à l’heure actuelle – et que les estimations statistiques des valeurs maximales sont probablement sous-estimées de plusieurs degrés en Europe de l’Ouest.
Il existe deux formes de monnaie :
- la monnaie publique, FIAT, émise par la BCE (les billets) et les Etats (les pièces)
- la monnaie privée, scripturale, émise par les banques privées
Pour un moratoire d'urgence sur les data centers Energivores, peu pourvoyeuses d'emplois, les fermes de données bénéficient pourtant de nombreux privilèges. Il est urgent de réguler ce secteur avec une vraie planification territoriale et une optimisation de leur impact spatial et énergétique, estime Sébastien Barles, délégué à la transition écologique à Marseille. La question du numérique est rarement prise sous le prisme des infrastructures du numérique et de leurs impacts, bien réels sur les territoires. Or, il est prévu qu'en 2030, les data centers consommeront 13 % de l'électricité mondiale ! Limiter les impacts spatiaux, énergétiques et environnementaux des grandes fermes de données est impératif. Il est urgent de réguler ce secteur, de réfléchir à une meilleure intégration urbaine, à une planification des infrastructures numériques et à de nouvelles solidarités énergétiques locales en même temps qu'à un régime fiscal des data centers permettant de compenser pour les Etats et les collectivités accueillantes les impacts négatifs subis. A l'heure de la nécessaire sobriété, les impératifs d'efficacité et de sobriété énergétique, de circularité et de maîtrise des usages s'imposent. Il est, en effet, nécessaire face à la crise écologique que nous traversons de mesurer l'impact environnemental des choix technologiques à l'aune de leur utilité sociale. C'est toute la société du numérique et le monde qu'elle induit qui doivent être réinterrogés. Cette industrie, énergivore et prédatrice d'espace foncier précieux, génère de surcroît dix fois moins d'emplois que l'industrie manufacturière ! Les data centers de la Courneuve qui couvrent 40 000 m² ont créé seulement 120 emplois. Marseille, septième hub numérique mondial (seize câbles sous-marins y atterrissent et quatre sont en projet avec des problèmes sur la biodiversité marine et sur la privatisation d'espaces littoraux) est aujourd'hui colonisé par les centres de données. Dans la cité phocéenne, les 30 000 m² de centres de données consomment en électricité l'équivalent d'une ville de 150 000 habitants. Les demandes cumulées des divers opérateurs pour des projets en gestation donnent le vertige : c'est l'équivalent de la consommation de 600 000 habitants. Cela génère des problèmes de sécurité de notre réseau électrique avec des risques de délestage accrus et une incapacité du réseau électrique à pouvoir accueillir demain des activités plus pourvoyeuses d'emplois et s'inscrivant dans la transition écologique du territoire (à l'instar de l'électrification des navires à quai ou de plateformes de logistique décarbonée). Marseille est de surcroît déstabilisé sur le plan énergétique par le dédoublement spéculatif des besoins des infrastructures du numérique. C'est ainsi que cet hiver, des quartiers de Marseille risquent d'être victimes de possibles délestages sans que ne soient pénalisés les centres de données énergivores. Mettre en place des écoconditionnalités Des villes comme Amsterdam ont pris des moratoires sur les data centers. Stockholm a imposé à ces derniers des exigences drastiques, et des territoires comme l'Irlande ou Singapour, ayant joué sur l'attractivité fiscale des centres de donnés, se ravisent et réfléchissent pour des questions énergétiques à la mise en place d'un moratoire face à un modèle de développement insoutenable. Aussi, en Allemagne, des écoconditionnalités ont été mises en place par le nouveau gouvernement. En 2024 : 50 % des besoins énergétiques des centres de données devront être d'origine renouvelable (100 % en 2027). En 2025, 30 % de la chaleur fatale devra être réutilisée (40 % en 2027). Les parlementaires et les élus locaux doivent agir pour : une vraie planification territoriale ; une optimisation de l'impact spatial et énergétique de ces fermes de données ; et une revalorisation et un meilleur cycle de vie des matériaux du numérique. En France et en Europe, il faut mettre fin aux privilèges également octroyés à cette industrie, comme l'abattement sur le prix d'achat de l'électricité. La solution fiscale à mettre en place à l'échelle européenne afin de faire payer au juste prix ces industries aux bénéfices colossaux est de taxer la surface de stockage de données qui ne sont pas des marchandises inertes mais des matières précieuses productrices de valeur marchande. L'Union européenne doit créer une taxe sur le volume de données stockées dans ces data centers avec une redistribution du fruit de cette taxe pour financer les projets liés à la transition écologique des territoires (reconversion industrielle, infrastructures de transports collectifs, fret ferroviaire...). La question de la régulation des centres de données et de la taxation du stockage des données est un levier pour les pouvoirs publics pour reprendre la main face à la fuite en avant du numérique.